Analysez les effets des antibiotiques pendant la grossesse chez l’enfant.

Publié le : 03 mars 20218 mins de lecture

Les antibiotiques administrés en fin de grossesse ou au début de l’allaitement peuvent entraîner des maladies intestinales chroniques chez la progéniture des années plus tard.

Inflammation chronique des intestins lorsque la mère a pris des antibiotiques

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, telles que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse, ont un impact énorme sur la qualité de vie. Les causes de ces plaintes, qui sont considérées comme des maladies auto-immunes, sont officiellement inconnues dans la médecine orthodoxe. Cependant, une cause possible pourrait être la prise d’antibiotiques par la propre mère pendant la grossesse ou l’allaitement précoce. Une étude menée par des chercheurs de l’université de médecine de Chicago montre que chez les sujets qui ont une prédisposition génétique aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MIC), une telle maladie peut se développer si la mère a pris des antibiotiques en fin de grossesse ou dans les premières semaines suivant la naissance de l’enfant.

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La flore intestinale malade est transmise aux enfants

L’antibiothérapie a provoqué des modifications persistantes de la flore intestinale de la mère, qui ont été transmises à la progéniture. Mais seule la progéniture a développé la maladie inflammatoire chronique de l’intestin, pas la mère. Le moment où les antibiotiques sont administrés est donc crucial pour le risque ultérieur de maladie.

Elle semble être particulièrement défavorable à l’antibiothérapie pendant la grossesse et l’allaitement, car le système immunitaire de l’enfant se développe pendant cette période et est donc particulièrement sensible aux influences extérieures. « Les nouveau-nés ont hérité de leur mère une flore intestinale très altérée, voire carrément déformée », a expliqué le Dr Eugene B. Chang, professeur de médecine à l’Université de Chicago.

Les troubles de la flore intestinale induits par les antibiotiques chez la mère persistent pendant quelques semaines, et chez la progéniture pendant de nombreuses années

Dans la flore intestinale des mères, le nombre de bactéries intestinales du groupe des bactéroïdes (par exemple les lactobacilles) avait fortement diminué, alors que la flore intestinale était, soudainement, constituée d’un nombre beaucoup plus important de bactéries de la famille des Firmicutes et des Verrucomicrobies. Le trouble de la flore intestinale a persisté pendant quatre à huit semaines après l’arrêt des antibiotiques.

Des modifications très similaires de la flore intestinale ont pu être observées chez la progéniture. Dans leur cas, cependant, la flore intestinale perturbée a persisté jusqu’à l’âge adulte. Chez les mères qui n’avaient pas reçu d’antibiotiques, ces changements n’ont pas été observés, pas même chez leurs enfants. Ainsi, si les antibiotiques sont utilisés pendant la grossesse ou même dans la petite enfance (que ce soit directement ou par le biais du lait maternel), ils peuvent empêcher le développement d’une flore intestinale normale, qui serait pourtant nécessaire à un système immunitaire fort.

Si l’enfant a alors, également, une prédisposition génétique, par exemple une prédisposition à une certaine maladie chronique telle que la maladie inflammatoire chronique de l’intestin susmentionnée ou une autre maladie auto-immune, alors c’est précisément cette prédisposition qui est favorisée par un trouble de la flore intestinale.

Les antibiotiques pourraient entraîner des maladies chroniques dans la prochaine génération

Les femmes enceintes ou allaitantes ne doivent pas rejeter d’emblée toute prise d’antibiotiques. Il existe des infections qui peuvent être plus dangereuses pour l’enfant que la prise d’antibiotiques. Cependant, il ne faut pas se faire prescrire immédiatement des antibiotiques pour chaque rhume et chaque piqûre d’insecte, mais utiliser ces agents de manière très spécifique et seulement s’il n’y a pas d’autre moyen.

Certaines études épidémiologiques antérieures avaient déjà montré que la prise d’antibiotiques quelques semaines avant et après la naissance chez l’homme peut augmenter le risque de maladie inflammatoire chronique de l’intestin. Toutefois, les preuves concrètes de ce lien font défaut, car il n’est guère possible de mener des études cliniques appropriées chez les femmes enceintes et les nouveau-nés. Trop de facteurs influencent la flore intestinale, qui a également une composition différente chez chaque personne.

Les effets à long terme des antibiotiques pendant la grossesse n’ont guère été étudiés

Un antibiotique du groupe des céphalosporines, qui font partie des antibiotiques couramment utilisés pendant la grossesse, a été utilisé. L’amoxicilline et la nitrofurantoïne sont, également, considérées comme inoffensives pendant la grossesse. Tandis que des mises en garde sont émises contre la clindamycine, les quinolones, les macrolides, les doxycyclines et la phéntoxyméthylpénicilline. Celles-ci pourraient conduire à des malformations congénitales.

En mai 2017 déjà, le Journal de l’Association médicale canadienne rapportait que les antibiotiques des groupes macrolide, quinolone, tétracycline et sulfonamide et l’antibiotique métronidazole sont associés à un risque accru de fausse couche spontanée en début de grossesse, mais pas les céphalosporines et les pénicillines. Ces études montrent qu’une attention particulière est accordée aux conséquences immédiates de la prise d’antibiotiques pendant la grossesse, mais pas aux conséquences à long terme qu’un enfant subira pendant l’enfance ou même à l’âge adulte.

Ils montrent que les antibiotiques qui ne provoquent pas de fausses couches ou de malformations sont considérés comme sûrs pendant la grossesse. Or, dans l’étude présentée ci-dessus, ce sont précisément ces antibiotiques qui ont eu un effet à long terme sur la progéniture et ont, donc, favorisé une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.

Antibiotiques pendant la grossesse – Probiotiques pendant la grossesse

Même si les antibiotiques sont inévitables, que ce soit pour la mère ou l’enfant, il faut toujours veiller à protéger la flore intestinale et prendre un probiotique comme remède : les instructions et la construction de la flore intestinale chez l’enfant. Même sans thérapie antibiotique, l’utilisation de probiotiques pendant la grossesse et l’allaitement s’est avéré judicieuse, car ils peuvent prévenir les coliques chez l’enfant, par exemple, et peuvent, également, réduire le risque d’allergies chez l’enfant.

Les conséquences possibles des antibiotiques, s’ils sont pris par des enfants, sont à lire ici :

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